Treatment of the Khakass community, including of members who are in relationships with Russians, in Abakan, Khakassia; whether protection is available (2001 to 2004) [RUS42837.E]

Un anthropologue principal de l'Académie des sciences de Russie, à Moscou, a mentionné dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches que le groupe ethnique turc des Khakas constitue la minorité la plus importante dans la République de Khakassie (11 sept. 2004). Ils représentent environ entre 9 p. 100 et 10 p. 100 de la population totale de Khakassie (Académie des sciences de Russie 11 sept. 2004). Toutefois, selon d'autres sources citant le recensement soviétique de 1989, les Khakas représentent 11,1 p. 100 de la population de Khakassie (Borgoiakova avr. 2002; District fédéral de Sibérie 1er janv. 2002). En outre, 62 p. 100 des Khakas vivent en Khakassie (Borgoiakova avr. 2002).

Traitement réservé aux Khakas et protection offerte

Les Khakas appartiennent à une minorité qui se définit comme chamaniste au point de vue religieux (Carter 2001, 53). Dans un article publié en 2002 dans Anthropology of East Europe Review, Andrei Vinogradov, de l'université de Saskatchewan, a mentionné que le chamanisme connaissait un regain de popularité depuis 1991 dans le sud de la Sibérie, y compris en Khakassie.

Au cours d'un exposé présenté lors du Congrès mondial sur les politiques linguistiques (World Congress on Language Policies), tenu à Barcelone en avril 2002, Tamara Borgoiakova, de l'université d'État de Khakassie, a mentionné ce qui suit au point de vue linguistique :

[traduction]
[a]u cours de la dernière décennie [1992-2002] les possibilités d'apprendre le khakasse à l'école [se sont] élargies. Aujourd'hui [en 2002], par exemple, 35 p. 100 des écoliers khakas apprennent leur langue maternelle dans les écoles municipales d'Abakan.

Cette information est corroborée par un anthropologue principal de l'Académie des sciences de Russie qui a affirmé qu'au [traduction] « meilleur de [sa] connaissance » et selon les résultats de sondages ethno-sociologiques, les Khakas n'ont connu aucune difficulté à apprendre leur propre langue à l'école (11 sept. 2004). L'anthropologue a également mentionné que l'enseignement dans la langue maternelle des Khakas est également offert à l'université d'Abakan (Académie des sciences de Russie 11 sept. 2004).

Dans la sphère sociale, les Khakas occupent des postes officiels de haut niveau (ibid.). Par exemple, tous les membres du personnel de l'Institut de linguistique, de littérature et d'histoire (Institute of Language, Literature and History) à Abakan, en Khakassie, sont des Khakas (ibid.). Aucune information corroborante n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Aucune information sur la protection offerte aux Khakas n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Traitement réservé aux personnes d'origine mixte russe-khakas et protection offerte

Concernant le traitement réservé aux personnes d'origine mixte russe-khakas en Khakassie, le doyen de la Faculté de science politique et de droit de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), spécialiste des États de l'ancienne Union soviétique, a mentionné dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches qu'il ne connaissait aucune discrimination précise à laquelle pourraient être confrontées les personnes d'origine mixte russe-khakas, en Khakassie (8 sept. 2004).

En outre, un membre de l'Académie des sciences de Russie a mentionné qu'en Khakassie, environ 20 p. 100 à 25 p. 100 des mariages sont mixtes et sont composés d'un Khakas et d'une personne d'une autre origine ethnique (11 sept. 2004). L'anthropologue a mentionné que la majorité de ces couples mixtes se trouvent dans la ville d'Abakan et qu'ils vivent une vie semblable à celle de tous les autres citoyens russes puisqu'ils profitent des mêmes droits et qu'ils sont confrontés aux mêmes problèmes qu'eux (Académie des sciences de Russie 11 sept. 2004). Aucune information supplémentaire sur la situation des personnes d'origine mixte russe-khakas vivant à Abakan n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Aucune information sur la protection offerte aux personnes d'origine mixte russe-khakas n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Académie des sciences de Russie, Institut d'ethnologie et d'anthropologie, Moscou. 11 septembre 2004. Communication écrite d'un anthropologue principal et directeur du Département des peuples du Nord et de la Sibérie.

Anthropology of East Europe Review [Chigaco]. 2002. Vol. 20, no 2. Andrei Vinogradov. « The Role and Development of Shamanistic Discourse among Southern Siberian Ethnic Groups in the Post-Soviet Period ». http://condor.depaul.edu/~rrotenbe/aeer/aeer20_2.html [Date de consultation : 7 sept. 2004]

Borgoiakova, Tamara. Avril 2002. « Language Law in Russia: Model Implementation in Tyva and Khakassia ». World Congress on Language Policies, Barcelone,

16-20 avril 2002. http://www.linguapax.org/congres/taller/taller1/Borgoyakova.html [Date de consultation : 3 sept. 2004]

Carter, Richard. 2001. Defying Prejudice, Advancing Equality-1: Minorities in Central and Eastern Europe and the Former Soviet Union. Londres : EveryChild. http://www.webbedit.co.uk/examples/everychild/media/docs/filee20c6363a4b8830377113e910f63bc6b.pdf [Date de consultation : 9 sept. 2004]

District fédéral de Sibérie. 1er janvier 2002. « Republic of Khakassia: Key Facts ». http://www.sfd.ru/sfd/ne/eng/rkhak/menu1.htm [Date de consultation : 7 sept. 2004]

Université du Québec à Montréal (UQAM), Faculté de science politique et de droit. 8 septembre 2004. Communication écrite du doyen.

Autres sources consultées


Publications : Amnesty International (AI). 2003. Discrimination on Grounds of Race in the Russian Federation; Gorenburg, Dmitry P. 2003. Minority Ethnic Mobilization in the Russian Federation. Cambridge : Cambridge University Press.

Sites Internet, y compris : Commission européenne, EurasiaNet, European Centre for Minority Rights, European Country of Origin Information Network (ECOI), Fédération internationale Helsinki, Freedom House, Human Rights Watch, Institute for War and Peace Reporting, Minorities at Risk, Minorities Rights Group, Minority Electronic Resources, Norwegian Institute of International Affairs, Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Radio Free Europe/Radio Liberty.

Associated documents